Mécréante à pourfendre l’infamie du désir d’aimer, elle m’a brisé comme
l’araignée tisse sa toile. Je n’en ai gardé que la souffrance de mes membres
écartelés aux quatre coins de son garde manger.
Souffrant d’un corps ne pouvant même plus saigner, il ne me resta que mes
yeux pour pleurer, derrière cette femme que j’ai tant désiré et qui m’aura vu
sombrer sous les feux prononcés de cet innommable verbe aimer ; depuis, je
n’ai plus jamais conjugué.
Je me sentais trop déchiré par
toutes ces années passées à ses côtés, à courir derrière elle comme tous ces
hommes qui la poursuivent et qui jamais ne sauront la regarder. A ouvrir les
yeux sur cette vérité cruelle, ce n’était pas moi, je faisais juste partie d’un
plan prédestiné, à devoir combler quelques mois qu’elle m’aura laissé passer à ses côtés, pour mieux me jeter au profit d’un homme qui d’une voiture de luxe saura
la combler.
J’en garde le souvenir amer de
mile putes tirées, comme pour oublier
que de mon venin, je n’ai pu la faire engendrer, que la capacité de me faire
souffrir au point de vouloir crever. La mer à boire n’aura pas été plus simple
à digérer que de recevoir un SMS pour m’annoncer que je me faisais cocufier.
Depuis je vis dans le passé, dans
l’indolence de cette enfance qui m’aura fait miroiter, cette femme qui causa ma
perte comme toutes celles dont je suis passé à côté ; hommes prenez
gardes, les araignées finiront toutes par vous manger.
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