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Affichage des articles associés au libellé blog benjamin leurquin

La solitude de l'homme du phare

  Sa solitude était si profonde qu’il ne désirait plus rien si ce n’est entendre la voix d’un être… Sa dernière demande n’eut pas été d’entendre Dieu et de pouvoir lui parler dans le fond des yeux mais, il réclamait de la plus tendre des manières qu’une voix qui vive lui réponde dans le silence moribond que connaissent parfois nos cœurs délaissés, là-haut, dans les phares d’où sont guidés les bateaux ballotés dans les tempêtes qu’il faut pourtant savoir aiguiller en homme simple qu’il était. Il s’ensuit que dans une sorte de mal insidieux qui ronge l’intérieur d'un corps qui tremble ; un corps submergé par la cristallisation des sens, un mal si profond qu’on hésiterait à lui donner un nom en langue française se montrant parfois trop faible de quelques syllabes…pour refléter l’état de délabrement de cet homme du phare rongé par ses responsabilités et par le poids du silence. Sans équivoque, notre ermite de la tour de pierre ne sait que trop bien que la flamme du phare doit conti...

De la basse candeur du 21ème...

Les nuits passeront les unes après les autres faisant fuir le jour sur une planète Terre à présent occupée par un cimetière de molécules où triomphe d’un éclat sanglant le royaume des morts. Il ne reste des plaines de la honte humaine que le souvenir de tant et tant de conflits, de corps meurtris par la bêtise et la cupidité du délire mondain, de vouloir connaitre une croissance sociétaire infinie sur une Terre pourtant bien délimitée depuis la nuit des temps. Les rêves de grandeurs d’une minorité de mégalomaniaques auront eu raison du lendemain de cette civilisation.   A présent les Hommes sont bien assagis quand de leurs corps tombant en poussière, ils se dissolvent dans l’eau de mer, mélangés les uns aux autres sans aucune différence de couleurs, sans doute comprennent-ils enfin que la seule chose qui leurs ne fut jamais demandée sur cette planète eut été de réussir à vivre ensemble. Époque éclatante où le Malin danse sur les mains en regardant le monde du Très Haut to...

La convoitise

Tu me diras que tu n’as pas eu le choix et que c’est tes parents qui t’ont élevé comme ça. Tu en es toujours au point de miroiter dans l’assiette de ton voisin la richesse qui devrait pourtant gire dans tes yeux. Là, où tu ne trouves de réconfort face à ta pauvreté qu’au travers de la vie de l’autre, de la « star » de ton village, de ta ville ou de ce monde que tu ne conçois que par la convoitise de l'argent de ton prochain…comme en fait si bien étalage, l’homme que tu envies sans même t'en cacher. « L’argent protège… », avoueras-tu à demi-mots, dans un sanglot de l’âme propre à l’homme qui en veut toujours plus, bien au delà de ce que tu ne pourras jamais posséder face à tes propres capacités. « L’argent ruine plus qu’il n’enrichit », porterais-je à ta considération, avant que ta conscience d’enfant pourrit non gâté, ne reparte divaguer sur tous ces jouets pour adultes dont tu rêves par milliers posés aux pieds de ta cheminée.  Sans avoir poussé...

La rupture

La perte de mon unique amour se fit en une fraction de secondes, me laissant seul face à l'éternité. De ces quelques paroles assassines que ma belle me planta dans l'âme, me faisant comprendre qu'elle en aimait un autre, il ne resta de moi qu'un être blafard, livide, d'un amour propre parti en vacance sur une terre aride où ne pousse que la souffrance de l'abandon. J'ai du me rendre à l'évidence en écoutant ses propos, son action était préméditée et résolue: "Raclure! Impuissant! Tu es la pire chose qui me soit arrivée... Je te quitte, je ne t'aime plus! ", me dit la sauvage que j'avais pourtant aimé durant tant d'années.  Le mal que je ressentis quand ses mots traversèrent mon esprit me firent l'effet d'un laser tranchant les hémisphères de mon cerveaux, dans une chaleur si intense que la brûlure  de cette opération symbolique allait laisser tomber deux parties de mon visage sur le sol de la cuisine, pour qu'i...

Lépreux de l'âme

Du spectacle désolant de « lépreux de l’âme », homme ou femme gisant au bout d’une corde pendue dans la forêt des damnés, il ne reste que la tristesse de leurs actes passés, une sorte de songe de ce que fut l'humanité à présent décimée. Nul n’oserait prononcer le nom de leur bourreau ni même situer l’endroit précis où se trouve cet antre de la mort ; cimetière des âmes déchues, sous peine de connaitre le gourou du « Démon des Sept Lunes de pierres » - gardien de la Démonie, petite main de l’horreur absolue dont il faut taire le nom… « Lépreux ! Lépreux ! », Scande avec éclat le Démon des Sept Lunes de pierres à ces hommes ou ces femmes basculant au bout de leurs vies : « Vous ! Riches et mécréants, vous demeurerez en ces lieux comme le reliquat de ce que fût votre espèce ! Grasse, sale et puante. Impudente de désirs sadiques et morbides sous le couvert de l’argent. Vous fûtes bannis du jardin d’Éden comme de cette planète Terre dé...