Accéder au contenu principal

Vous me rejoindrez...



Soudain, surgit dans ma mémoire des spectres de mon passé venu dévorer mon âme en compensation du mal que je leurs ai fait. J’aimerais vous dire que cette histoire va bien se terminer mais je dois à présent payer la somme de mes erreurs passées car oui, j’ai tué.

Il n’y aura donc aucune fanfare au jour de ma mort.  Les étoiles resteront bien en place et la lune ne partira pas se coucher de bonne heure. Les églises resteront silencieuses au passage de mon cadavre démembré et aucune messe ne sera prononcée. Je n’ai nul besoin de votre pitié. Cachés derrière votre écran vous ne valûtes pas plus que moi, je parlerai de vos noms dans le royaume des morts. Là, où une place de choix sera réservée aux traîtres que vous êtes, pourvu d’une langue de vipère quand vous êtes en groupe mais toutefois plus taiseux que mile tombeaux, quand il s’agit de vous justifier du haut de votre singularité.

Nous nous reverrons. Nous nous reverrons dans les limbes de l’oubli. Ce n’est pas une promesse, c’est un fait établi. Je pars en premiers dans les méandres de l’horreur où vous m’envoyez sans même un jugement. Ne vous y trompez pas pour la cause, j’accepte cette pénitence sans même éprouver le besoin de mettre le genou à terre, simplement parce que je ne fais que de prendre de l’avance pour tapisser les pavés que vous foulerez bien après moi. Je pars en tête parsemer ces derniers d’épines, de clous et de sels, pour vous accueillir nu comme des vers en ma future demeure où même vos sanglots de bébé feront sourire les pavés salés. Damnées vous êtes, damnés vous resterez.

Réveillez vos dieux, vos sorcières et votre magie noir. Même votre Jésus n’a pas survécu à la vie et vous ne pourrez pas vous cachez pour l’éternité dans le royaume des Dieux. Vous comprenez tout encore moins vite qu’un lépreux qui a perdu ses deux bras et qui sait qu’il ne pourra plus jamais écrire. Vous me faites pitié et c’est pour cette raison que je ne réclame pas la vôtre.

Tu te souviendras peut-être de la petite grosse du premier rang qui puait la mort et qui sentait le hareng. Tu apprendras qu’elle s’est suicidée à l’âge de 28 ans. Après avoir été harcelée toute sa vie parce qu’elle était grosse et laide. Une de plus tombée sous le joug de la sélection naturelle penseras tu du haut de ta science. Tu te souviendras de toutes ces fois où tu as posé tes yeux sur elle en pensant très fort : « mais bah ! Bah que tu es laide ! Comment oses tu sortir de chez toi avec un physique comme le tien !? ». Alors, tu détourneras ton regard de ton écran pendant un instant en pensant très fort, ce n’était pas moi. Tu feras comme tous les autres, comme toutes les autres vipères en cherchant un coupable partout excepté dans ta propre vie. Et pourtant, je ne renvoie la faute que sur moi puisque nous nous reverrons dans l’au-delà. Cette petite grosse m’a écrit une lettre que sa mère est venue déposée sur le pas de ma porte sans même prendre le temps de sonner, sans oser me regarder, moi, nous, eux, assassins de sa fille.

Je pars de mon propre grée en allumant un simple Zippo dans une pompe à essence. Quitte à avoir été un merdeux, autant l’être jusqu'au bout. Je pars prier pour vous. Je pars demander pardon pour vous au Démon Suprême, n’en croyez pas un traître mot. Je pars avant vous car je sais qui vous êtes et je sais également que le mal réside en vous et nulle part ailleurs. C’est pour cette raison que je n’ai pas peur. Vous quittez, c’est fuir le mal.

A présent, je vous laisse. Je pars à la recherche d’une malheureuse étoile. Je pars à la recherche d’une pauvre âme dans le royaume des morts mais comme tout a un prix, ne pensez pas pour autant que les choses se passeront si simplement. Certes, je meurs avant vous mais : damnés vous êtes, damnés vous resterez…





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Deux coups de visse et tu passes à la suivante

Tu tapes ! Tu tapes ! Tu tapes toute la journée. Y’a personne qui va te demander de pondre une idée… Le travail à la chaine c’est de la répétition. De la répétition et encore de la répétition. Je suis juste payé pour planter deux clous et trois visses au bon endroit et au bon moment parce que j’ai deux bras pour pouvoir le faire sinon, le meilleur conseil à donner est de laisser sa tête partir en vacances tout en restant concentré un minimum sur sa tâche. Ce travail n’est pas difficile mais il n’a pas de sens, aucune raison d’être, il rendrait fou un idiot ! La tâche est avilissante, c’est un travail de silence où ne demeure que le bruit des machines. Une fois que j’ai pointé et que mon boulot commence, je sais déjà que je vais répéter les mêmes gestes pendant huit heures et contre ça, il n’y a rien à faire. C’est comme ça et il faut l’accepter ou c’est la porte direction l’usine à drogues dans la rue, une usine qui coûte beaucoup d’argent et qui n’en rapporte pas du ...

L'ignorance du Serpent

      Ce matin, je me suis réveillé tout rampant, le sang froid, avec un physique peu charmant, je me suis réveillé Serpent.     Nul ne sait comment ni pourquoi mais la situation était celle-là et je devais l'accepter de cette manière car je ne pouvais rien y faire.     Sortant de mon panier pour aller travailler, les gens criaient à la vue de mon passage et de ce que je représentais. Je les comprenais évidemment mais je n'avais pourtant aucune envie de leurs faire peur et encore moins de les mordre ni d'être méchant.     J'avais beau hurler dans le vide de mon esprit et siffler autant que je le pus, rien n'y faisait; j'étais devenu un serpent, les gens me jugeaient comme un nuisible.  Petit à petit, je compris de mieux en mieux ce que signifiait le fait d'être différent, aux yeux des hommes, des femmes et des enfants. Il faut dire que certains naissent avec un bras ou une jambe en moins et on les catalogue comme différents, un peu comm...

Une once d'amertume - En guise de remerciement

  Je me pardonne d’avoir blessé tant de futurs mais je garde tout de même un goût amer de ceux qui m’ont voué du mal à vouloir ouvrir mes entrailles ; sans doute pour y trouver du haut de leur bêtise, la référence « féerique » me permettant d’avoir eu autant de réussite dans mes projets, sans pour autant avoir échappé à la maladie qu'ils pensent fictive tout comme cette hypocrisie qu'ils vendent en signe de respect, histoire de profiter des bienfaits de mon imagination. N'en douter pas, cela m'a causé tellement de tort que je me surprends encore à parler avec l'un ou l'autre d'entre vous, pour trouver une explication à votre comportement, à ces voles d'idées dont vous vous êtes emparés mais où je ne trouve aucune réponse de votre part en guise de remerciement! Je voudrais préciser à l’ensemble de ces gens que rien n’est donné dans cette vie, encore moins les « je t’aime », et les « merci » perdu dans les airs via un manque d’éducation ou res...