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Articles

Affichage des articles du 2021

Deux coups de visse et tu passes à la suivante

Tu tapes ! Tu tapes ! Tu tapes toute la journée. Y’a personne qui va te demander de pondre une idée… Le travail à la chaine c’est de la répétition. De la répétition et encore de la répétition. Je suis juste payé pour planter deux clous et trois visses au bon endroit et au bon moment parce que j’ai deux bras pour pouvoir le faire sinon, le meilleur conseil à donner est de laisser sa tête partir en vacances tout en restant concentré un minimum sur sa tâche. Ce travail n’est pas difficile mais il n’a pas de sens, aucune raison d’être, il rendrait fou un idiot ! La tâche est avilissante, c’est un travail de silence où ne demeure que le bruit des machines. Une fois que j’ai pointé et que mon boulot commence, je sais déjà que je vais répéter les mêmes gestes pendant huit heures et contre ça, il n’y a rien à faire. C’est comme ça et il faut l’accepter ou c’est la porte direction l’usine à drogues dans la rue, une usine qui coûte beaucoup d’argent et qui n’en rapporte pas du ...

La solitude de l'homme du phare

  Sa solitude était si profonde qu’il ne désirait plus rien si ce n’est entendre la voix d’un être… Sa dernière demande n’eut pas été d’entendre Dieu et de pouvoir lui parler dans le fond des yeux mais, il réclamait de la plus tendre des manières qu’une voix qui vive lui réponde dans le silence moribond que connaissent parfois nos cœurs délaissés, là-haut, dans les phares d’où sont guidés les bateaux ballotés dans les tempêtes qu’il faut pourtant savoir aiguiller en homme simple qu’il était. Il s’ensuit que dans une sorte de mal insidieux qui ronge l’intérieur d'un corps qui tremble ; un corps submergé par la cristallisation des sens, un mal si profond qu’on hésiterait à lui donner un nom en langue française se montrant parfois trop faible de quelques syllabes…pour refléter l’état de délabrement de cet homme du phare rongé par ses responsabilités et par le poids du silence. Sans équivoque, notre ermite de la tour de pierre ne sait que trop bien que la flamme du phare doit conti...

Comme une misère intérieure

  Écoute ! Écoute ! Dans le regard de tes enfants il y a comme une misère intérieure qui ne comprend pas le chemin que la vie prend. Regarde ! Cette somme de gosses vêtus du manteau de la vieillisse tapisser la réalité de leur ignorance dans l’ensemble des médias. Ceux-là auront eu l'idée de faire de la politique bien avant toi. Entend ! Crier les corps qui tombent sur le sol, nu comme la pauvreté de ce qu’ils furent ; des êtres n’ayant même pas eu le droit d’exister. Il n'y a pas de règle à la guerre comme le fait de mourir au milieu de tires croisés. Oublie ! La vertu que tu serais prêt à prendre pour épouse car sur cette planète, tout n’est qu’hypocrisie collective. Garde tes amis proches, et surtout garde tes ennemis encore plus proches! Prie ! Ici tout est possible tout comme l’homme mi mouton, mi singe savant, déchiquète la branche sur laquelle il est pourtant assis pour se convaincre qu’il a une scie en main. L'homme semble incapable d'appr...