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Olivier, cet unique soldat

Beaucoup pensent que je t’ai oublié, beaucoup pensent que je t’ai laissé tomber. A tous ceux là, je tiens à dire en mon âme et conscience, que je n’ai scié aucune branche sur l’autel de notre amitié. Bien au contraire, mon idolâtre ensanglanté, sache qu’aucune brindille ne pourra jamais venir entacher ce jardin anglais que j’ai bâti sur les liens qui nous unissaient. Que Dieu m’en soit témoin, tu resteras à tout jamais l’étincelle illuminant la voix de mon silence le plus triste et le plus profond ; celui que m’offre à présent, le linceul de nos souvenirs meurtris par la chute de l’enfant rebelle.
Alors, que les hommes parlent comme ils le font toujours. Qu’ils vocifèrent comme souffle le vent ou qu’ils se contentent de ramper en simple vipère. Que m’importe ; cela ne te rendra pas la faculté de tes sens endoloris ; toi, mon antre, mon ami, ma souffrance alitée sur des draps aussi sales que ne l’est cette science médicale, désirant prolonger la vie sans même en connaître le prix. Je n’en ai que faire, je m’en moque, je hais le savoir tapis sous le couvert du médecin, qui bave comme l’araignée tisse sa toile, pour connaître un cas qui de sa souffrance fera le bonheur de son savoir insolant de férocité et d’acharnement. Il n’y a plus d’homme de pitié quand l’hôpital se fout de la charité.
Docteurs, ils se targuent de diplômes pour arranger leurs ignorances en la couchant sous le regard de leurs pairs, eux-mêmes assagi par un précédent, aussi aveugle qu’impudent, désirant dénouer les équations de la graviter divine, mais qui du haut de leurs perchoirs, ne connaîtront jamais cette volonté qui t’habitait, celle de vivre en homme digne, juché, à la manière d’un fou, en haut des cimes, et ce, à tout jamais.
Qu’en dire, en homme de science ? Mis à part, peut-être, qu’à chacune de tes respirations, aussi douloureuses que ne l’est le fardeau de mon impuissance, rien ne circule si ce n’est de l’argent. Prisonnier d’un système pathologique qui se mord la queue pour comprendre sa propre douleur, à qui en vouloir dans cette folie sociétaire ?
La réponse est loin d’être évidente mais je pense qu’en homme de bonne volonté, il faudrait que chacun y mette un peu du sien pour vivre en paix, sans pour autant s’ignorer.
A côté de tout cela, au regard de tout ces moments passés à tes côtés, je me suis efforcé de tout mon être, de faire pousser fleurs et jasmins, au milieu de cette jungle inhumaine que nous offrait la vie ; toi et moi, perdu comme le sont ces grains de sables gorgés par le désir de vivre, mais ballotés de gauche à droite, par ces tempêtes que connaissent ces cœurs arides d’un père absent.
Aucune armée née du soleil levant, ne pourra te rendre tes jambes, de cet arbre dont tu t’es abattu si brutalement, il ne reste de toi que l’ombre du géant que tu fus autrefois, mais tu n’en seras jamais un ange déchut, j’en fais le serment. Mon frère, ma douleur, mon sang ; ma dernière molécule luttera jusqu’à périr du cancer, pour faire de nos âmes conjuguées, des Hommes, des Grands, habités par tout ces rêves qui ont fait celui que je suis à présent. Tu fus ma jeunesse, mon indolence et ma démence. Tu vis à mes côtés car sans toi, j’aurais abandonné depuis bien des lunes pleines, ma vie sous un manteau de chagrin. Tu le sais mon ami, j’ai toujours été un triste sire. Quoi qu’il en soit, je ne t’abandonnerais pas, tu es et restera mon unique soldat.
Avant toi, je n’étais qu’un petit homme parcourant son chemin seul. Je suis né à tes côtés en apprenant à miroiter, aux détours d’une forêt obscure sur laquelle nous nous étions égarés ; pourchassant le désir de vivre chaque instants comme un frisson, comme un fruit défendu, comme cette traque que l’on ressent au plus profond de soi-même lorsque l’on fait le vœux de rentrer dans le grand théâtre de l’existence en faisant le mur, ce bonheur défendu à nos âmes délaissées !
Je t’ai aimé parce que tu n’étais pas homme de pardon, tu m’as appris à rire de la souffrance du coin de l’œil, j’en suis devenu aigle de vouloir aider mon prochain.
Pour toutes ces raisons, je serais jusqu’à mon dernier souffle, la voie de ton lendemain.

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