Tu me diras que tu n’as pas eu le choix et que c’est tes parents qui t’ont élevé comme ça. Tu en es toujours au point de miroiter dans l’assiette de ton voisin la richesse qui devrait pourtant gire dans tes yeux. Là, où tu ne trouves de réconfort face à ta pauvreté qu’au travers de la vie de l’autre, de la « star » de ton village, de ta ville ou de ce monde que tu ne conçois que par la convoitise de l'argent de ton prochain…comme en fait si bien étalage, l’homme que tu envies sans même t'en cacher.
« L’argent protège… », avoueras-tu à demi-mots, dans un sanglot de l’âme propre à l’homme qui en veut toujours plus, bien au delà de ce que tu ne pourras jamais posséder face à tes propres capacités. « L’argent ruine plus qu’il n’enrichit », porterais-je à ta considération, avant que ta conscience d’enfant pourrit non gâté, ne reparte divaguer sur tous ces jouets pour adultes dont tu rêves par milliers posés aux pieds de ta cheminée.
Sans avoir poussé d’un Iota, sans avoir élevé ta conscience d’un millimètre au travers de la connaissance, te voilà à présent emprisonné dans un corps d’adulte dont tu ne possèdes que le nom. La maturité de l’esprit ne caractérise aucunement le peu d’élévation spirituelle dont tu es capable ici et maintenant, dans cette vie entière qu’il te faut assumer à présent. Tu demeures un enfant ayant refusé de grandir, histoire de punir au travers de ta propre vie, tes parents ravis de te faire comprendre que tu ne fus jamais désiré contrairement à toutes ces choses matérielles que tu souhaites posséder. Finalement, pour toi comme pour tant d’autres, le luxe dont tu veux à tout prix te parer ne renvoie qu’à une envie profonde de te sentir aimé...
Il s’en suivra peut-être ce jour que je ne te souhaite pourtant pas une seconde où, rêvassant une fois de plus sur ta condition d’homme pauvre face à celui qui a « réussi », tu en oublieras de regarder à gauche puis à droite avant de traverser. De ton regard attiré par une voiture de luxe passant sous tes yeux, il ne restera de toi que des lambeaux de chair éparpillés sur deux cents mètres de chaussée, renversé par un bus que tu n’avais pas vu arriver… Oh ! Triste sort de l’enfant adulte mort avant de n’avoir su profiter de sa vie, la convoitise de l’autre aura eu raison de toi et de ta pseudo liberté !
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