Le buveur souhaite la mort d’une sorte de malaise social, d’une hypocrisie humaine rendant l’autre totalement inapprochable sans le recours à la boisson. Il semble plus facile d’aborder quelqu’un en étant saoul plutôt qu’en étant dans un état normal. Breuvage en main, le prochain semble plus désirable, plus facilement joignable, l’ivresse est une liqueur qui défait les barrières sociales. Il en restera l’homme et sa boisson, armé de sa nouvelle passion pour lui même, courte et éphémère, mais lui permettant tout de même de se lancer à l’assaut d’une gazelle, tels est dans bien des cas, le but premier de sa consommation mais ne nous y trompons pas, ivresse et alcool ne font pas parties du même combat. Femme ! Femme ! Je te veux… s’écrie l’homme fort de sa bière en gueulant sur une donzelle, l’ivresse ne rend pas forcément aimable...
La perte de mon unique amour se fit en une fraction de secondes, me laissant seul face à l'éternité. De ces quelques paroles assassines que ma belle me planta dans l'âme, me faisant comprendre qu'elle en aimait un autre, il ne resta de moi qu'un être blafard, livide, d'un amour propre parti en vacance sur une terre aride où ne pousse que la souffrance de l'abandon. J'ai du me rendre à l'évidence en écoutant ses propos, son action était préméditée et résolue: "Raclure! Impuissant! Tu es la pire chose qui me soit arrivée... Je te quitte, je ne t'aime plus! ", me dit la sauvage que j'avais pourtant aimé durant tant d'années. Le mal que je ressentis quand ses mots traversèrent mon esprit me firent l'effet d'un laser tranchant les hémisphères de mon cerveaux, dans une chaleur si intense que la brûlure de cette opération symbolique allait laisser tomber deux parties de mon visage sur le sol de la cuisine, pour qu'i...