Dévorante d’une beauté insolente, jugée et assassinée bien avant l'heure et sans en avoir eut le choix... La jeune femme sera la victime corolaire de l'autre, la laide, la sale, la puante, la bestiale, la "pute" pour le dire platement. Celle qui arpente les rues et qui fait usage de ses charmes comme on vend son âme au Diable, semble faire autant de mal aux autres femmes, qu'elle ne s'en inflige à elle-même. Et pourtant, qu'elle est le ou la vraie coupable dans toute cette histoire?
La belle enfant payera pour toutes celles qualifiées de "catin" - qu'elles soient réelles ou numériques - par des hommes bêtes, muni d'un QI leurs permettant à peine de mouvoir leurs cerveaux coincés entre leurs jambes mais, tout à fait à même d'arriver à leur fin en matière de sexe puisqu'il s'agit là de l'unique but qu'ils se seront donnés en cette heure tardive, à la sortie d'un bar après n'avoir trouvé aucun "remède" pour assouvir leurs pulsions de sexe et de sang. Dopés par une bonne dose d'alcool et d'adrénaline tout comme une sévère envie d'en découdre. Il est curieux de noter que naît parfois dans ce genre d'ambiance pesante d'un mal à venir, une sorte de force capable de dissiper les nuages nocturnes, faisant apparaître la lune pleine, soleil des loups, qui iront eux-mêmes se mettre à l'abris dans leur tanière par crainte des hommes pénétrant dans les bois, endroit où se déroulera un triste spectacle funeste et morbide de la fin d'une femme pourtant innocente.
D'un autre côté, il est futile de croire que celles qui se sont tournées vers la prostitution l'on fait par vocation. Tout du moins, celles qui ont délibérément fait ce choix sont minoritaires. A vrai dire, les femmes ont autant de rêves de grandeurs que les hommes à vouloir devenir une grande architecte, un grand médecin ou une grande artiste mais la vie fait souvent qu'une somme de mauvaises rencontres et des mauvais choix, quand ce n'est pas la conjugaison des deux, conduisent ces femmes à devoir mettre leurs aspirations personnelles aux oubliettes. La vie d'une femme se résume souvent à devoir se plier aux exigences de l'homme, en particulier quand ceux-ci sont tournés vers le côté "obscure" des choses. La prostitution des femmes c'est avant tout la traite des blanches, l'usage des drogues dures, des coups et du kidnapping avec comme seule et dernière instruction: "soit tu tapines, soit tu crèves!".
La belle sera emmenées dans le coffre d'une voiture vers sa dernière demeure, bien à l'abris des regards. Dans un mélange de sanglots et de lucidité qui fait mal, elle se justifiera autant qu'elle le pourra sur le fait qu'elle n'est ni une "pute" ni une "fille de joie", mais cela ne lui sera d'aucun secours car les hommes drogués soumis à l'esprit du Malin auront déjà pris la décision de la tuer en apothéose de leur crime sexuel. Persuadés par des années de branlette numérique que toutes les femmes sont des putes et qu'en conséquence, elles sont "forcément d'accord" d'avoir un rapport sexuel, même si elles n'osent se l'avouer...
Au terme de tout ceci, il ne restera dans les souvenirs d’une mémoire collective qui s’oublie d’elle-même par la force de la laideur, que le songe de cette femme dont on n'ose même plus prononcer le nom par peur que le Mal ne s'abatte sur sa propre maison, toutes celles qui comme elle se seront retrouvées couchées dans les bois nues comme un ver, la tête plongée dans les feuilles ; mortes, violées et tuées, figure martyrisée par l’afflux de testostérone des hommes qui par l’usage de leurs membres virils pourront enfin le dire : « A tiré…», Une femme c'était forcément ça!
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