Je n’ai pu donner qu’un brin d’importance à la chance de pouvoir t’aduler, t’admirer sans cesse te consumer, jusqu’à en oublier l’ombre de ma volonté. J’ai ravivé plus d’un fois la flamme de notre histoire, tout en sachant que tu me conduisais tout droit vers le néant, dans cette endroit où n’existe ni le noir ni le banc.
Pour autant, je n’ai pas
grandi, voyant en toi le dernier souffle de ma vie. On choisit tous notre
déchéance, condamné à la décrépitude puis d’aller airer de l’autre côté. Il y a
mile façons de connaître la mort, celle que tu nous proposes n’est pas la plus
noble.
Je ne t’en veux pas, nous
devons tous assumer un quotidien parfois inhumain. Du coup, je t’ai prise au
creux de ma paume, pensant que tu pourrais peut-être apporter un peu de gaîté à
tous ces jours désespérés, tu m’auras rendu accro et cela, jusqu’à la dernière
limite. Il y a peu, je me suis rendu
compte de la véhémence de la dépendance car, il ne faut pas se leurrer, vivre
avec toi finit toujours par nous ruiner, on te nomme si souvent :
« Ma belle, Ma promise, Ma désirée » ; malgré tout, la mort rode
à tes côtés.
T’aimer fut comme baiser
le métronome de ma vie, à vouloir sans cesse casser le rythme de la mélodie, je
n’ai fait qu’écourter la longueur du chemin, en provoquant une fois de plus mon
destin. Je t’ai écrasée plus d’une fois sous le regard de la bienveillance,
cette dernière soufflant à mon oreille des propos que mon cœur ne connaît que
trop bien. Cela s’appelle s’offrir l’espoir d’un lendemain.
Alors j’ai pris la
décision d’écrire cette lettre pour mettre un terme à notre relation. Tu auras
été la compagne de toute une vie, la maitresse insidieuse me faisant jouir puis
souffrir en silence, seul celui qui n’a jamais connu l’amour de la dépendance,
pensera que cette phrase n’est pas lourde se sens.
Quoi qu’il en soit, je
préfère tout casser, pour éviter ce cancer que j’ai voulu, espéré, et
désiré ; peut être d’une manière inconsciente, histoire de me rattraper,
mais nous savons tous que lorsque l’on t’allume, on s’en retrouve condamné. Je
change donc mon fusil d’épaule, pour me séparer de toi, et qui sait, ce simple
geste rallongera peut-être ma vie.
Adieu Ma Brune, Adieu Ma
Blonde, tu as encore de beaux jours devant toi, mais avec un autre que moi.
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