Suivant le principe d’une contenance cyclique de l’histoire, d’une somme
de solutions testées par l’ensemble d’une société, dans le but d’assurer la
pérennité de civilisations dont le principe même est de survivre, que ce soit
sous le regard posé de la sélection naturelle, d’un combat incessant entre
forts et faibles, dominants et dominés ou, vers une vision plus utopique et
idéaliste d’une société mondiale, arrivée à maturité et ayant été en mesure de
constituer un gouvernement global, gérant la vie de leurs concitoyens sans pour autant, puisque nous ne restons que
des hommes, arriver à une prise de conscience générale, mondiale et instantanée,
que ce soit au niveau des politiques ou de la masse médias, de la clairvoyance
de l’état même de l’évolution contemporaine et immédiate de cette civilisation
de l’instant, qui, certes, serait sans doute enrichissante puisqu’étant
entièrement contrôlable au niveau des faits mais qui, de toutes évidences,
semble impossible à mettre en place au vue, d’un nombre exponentiel de
différences opposant les individus que ce soit au regard d’une simple
dichotomie : homme - femme / communisme contre capitalisme, etc.
Tout en sachant que la maîtrise du facteur aléatoire est impossible dans
nos sociétés, les ordinateurs dans leur fonctionnement actuel sont incapables
de créer une suite réellement aléatoire, permettant l’émergence de la maîtrise
du risque Zéro ; aidé de l’outil informatique, si cette possibilité
existait, rien qu’en pensant à un possible voyage dans l’espace, ce genre
d’opération même si elles sont presque infiniment calculées, seraient sans
risque, tout facteur étant maîtrisé.
Malgré tout, même si la technologie continue à faire des progrès dans ce
sens, il est illusoire de croire que le facteur humain puisse répondre à la
même objectivité, en étant complètement contrôlé et maîtrisé, tant nous sommes
de nature fluctuante et donc aléatoire. Comprendre un homme ou une femme est
une chose compliquée et demande souvent le travail de toute une vie, comprendre
un groupe l’est encore moins, comprendre une société est illusoire.
Cette dite société utopique, concourant à l’évolution de la technologie
et de l’informatique, évoluant au profit de la réinstauration d’un système
occidental voir mondial, de castes, ressemblerait, sans pour autant trop s’y
attarder, à un film comme : « divergente ». Il me semble que la
réponse à cette vision, est de répondre par l’affirmative sans pour autant
sombrer dans un « fictionnalisme » sans nom.
Si je me permets d’entrevoir notre évolution dans ce sens, c’est surtout,
comme je l’ai dit, au regard de la connaissance de la contenance cyclique de
l’histoire qui, tout comme dans un système politique, prisonnier d’une
différenciation : gauche – droite, ne fait que d’aller et venir. De plus,
il me semble que la somme des divergences fondamentales nous opposant, pourrait
trouver une forme « d’harmonie » rendue possible par l’exacerbation
même de ces différentes, au travers de leurs revendications pures et simples :
un système de castes.
A contrario, l’apologie d’un système de croyance unique, ne verra à mon
sens jamais le jour tant les hommes restent craintifs face à l’évolution des
choses, ce qui est déjà connu en psychologie et en psychologie sociale, sous la
dénomination de résistance aux changements. Les hommes ont besoin de stabilité,
si une année ne durait pas 365 jours, peu de gens s’y retrouveraient.
Quoi qu’il en soit, si notre société devait à nouveau évoluer vers ce
genre de système, il faudrait immédiatement prendre en compte l’évolution de la
technologie mais surtout de la biotechnologie, pour comprendre que cette
société utopique grandirait, sans doute, vers d’une part, l’apparition de
« cerveau » dénué de corps et relier entre eux au sein d’une
communauté décisionnelle rendue possible par l’interconnexion informatique de
leurs systèmes de pensées !? Tout en laissant la possibilité à une autre
« caste » répondant à l’idée même que jamais les hommes ne courront
tous dans le même sens, vers l’apparition d’une seconde typologie d’individus
axés sur le culte du corps, à la manière du fonctionnement d’une fourmilière
(fourmis guerrières), avec l’apparition d’hommes ou de femmes aux capacités
physiques extraordinaires, sans nier la possibilité d’un individu cyborg.
Bien évidemment, cette dichotomie est grossière, elle a au moins le
mérite spirituel de tisser un type d’évolution vers laquelle pourrait tendre
notre monde. La science fiction à déjà très abondamment traité de ce sujet
mais, il est intéressant de constater que dans une sorte de mouvement complémentaire,
les idées « futuristes » et « fictionnelles » propre à la
SF, finissent indirectement par donner, pour une part minime en tout cas, naissance
à la concrétisation d’idées prenant forme réel dans notre monde, comme de part
le passé : voyage dans les airs,
voyage sous l’eau, voyage dans l’espace.
Cette problématique, cette vision de notre évolution, renvoie au
fonctionnement, dont je ne connais que les grandes lignes, d’une société comme
Google, ayant pour objectif avoué de créer un individu bionique.
Reste le problème de l’individualisme contre le collectivisme, de
l’argent contre un système de troc, de l’enrichissement de notre conscience au
détriment de notre portefeuille et de, bien d’autres problèmes, laissant la
possibilité à toutes autres formes de réalité de voir le jour.
Benjamin Leurquin
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